La séance a porté essentiellement sur les questions de formation professionnelle, d’emplois et de développement économique. Les rapports avaient été préalablement à peine présentés en commission.
Nous avons dénoncé la politique de l’emploi de Valérie Pécresse qui se résume à proposer des mesures cosmétiques visant à la création de stages pour les jeunes, d’une cellule de veille pour les entreprises en difficulté ou la mise en concurrence des centres de formations pour les apprentis. Les rapports sont une fois encore très maigres, à 90% composés de dispositifs repris du mandat précédent.
Elle ne propose rien aux décrocheurs, rien pour les chômeurs de longue durée, et n’a aucune vision sur le développement économique des différents territoires de la région à court et à long terme.
Sa principale proposition « 100 000 stages pour l’emploi des jeunes » se résume à la mise en ligne sur un site internet des stages proposés par les entreprises et associations subventionnés par la Région. Au –delà de l’aspect fourre-tout de la mesure et inefficace pour lutter contre les inégalités de ceux qui n’ont pas de « réseau » pour trouver un stage, nous avons insisté sur le besoin d’emplois avant des stages. Les jeunes veulent une situation stable pas un emploi maquillé en stage et sous payé.
Eu égard à la situation actuelle, ces mesures sont faibles et n’auront probablement aucun effet. Par ailleurs, aucune concertation avec les acteurs concernés n’a eu lieu.
Nous avons voté pour le rapport pour l’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap. Nous avons approuvé la vision transverse proposée sur cette question, nous resterons cependant prudents puisqu’aucun élément financier n’a été présenté. L’exécutif a même approuvé un amendement présenté visant à soutenir la création d’entreprises par les personnes en situation de handicap dans tous les domaines économiques (et pas seulement l’ESS) et un amendement sur le maintien dans l’emploi.
Nous avons voté pour un rapport sur les aides régionales en faveur des populations victimes de violences ethniques et religieuse au Moyen Orient. Nous avons regretté la non-intégration au rapport de la notion de victimes de violences politiques. En effet, la question politique (en créant un Etat) surplombe le fait religieux. Nous nous devons de soutenir tous ceux qui subissent les violences qu’elles que soient leur origine, leur religion, leur choix politique, leur orientation sexuelle.
> Voir aussi la note du 20 février 2016