Pour avoir déclaré qu'elle dupait les Colombiens, Alexis Bachelay avait fait l'objet d'une plainte en diffamation et injures publiques de la part de Nicole Goueta, Maire de Colombes.
Aujourd'hui, le tribunal correctionnel de Nanterre vient de rendre sa décision en relaxant Alexis Bachelay, conseiller municipal de Colombes. Retrouvez son communiqué dé presse ci-dessous.
"Par décision du tribunal correctionnel de Nanterre et suite à la plainte de la Maire (LR) de Colombes Nicole Gouéta le 9 mai 2016, je suis relaxé des accusations de diffamation et injures publiques. Cette plainte était illégitime, totalement infondée puisque sans preuve valable, et c’est selon moi la raison première de cette relaxe.
Je vois aussi dans ce jugement le souci des magistrats de préserver la liberté d’expression. Pour la première fois à Colombes, la Maire tente d'intimider son opposition locale pour des propos tenus en conseil municipal et dans la presse. Et elle a perdu, a été déboutée de toutes ses demandes ! En outre, Nicole Gouéta est condamnée à me verser 1500 euros pour les frais d'avocat. Aura t-elle la dignité de prendre cette somme sur ses deniers personnels et pas sur le budget de la commune ?
Avec mon avocate Maître Leca que je remercie et dont je salue le travail, nous avons apporté la preuve que cette action en justice était instiguée par une maire ne supportant pas la contradiction de sa gestion municipale, En portant plainte contre un membre de l’opposition, la Maire de Colombes s’est attaquée à un pilier de notre démocratie : la liberté d'expression. Sa volonté d’étouffer ou de censurer son opposition coûte très cher aux Colombiens qui paient ainsi des frais de justice inutilement engagés !
Les motivations du Maire de Colombes sont aussi d’ordre politique. Elle dénie à l’opposition locale son rôle d'information de la population sur une gestion municipale contestable. C'est notre droit inaliénable d'interroger la municipalité sur le déferlement de projets immobiliers dans tous les quartiers, sur les privatisations ou les suppressions du service public, sur le manque de concertation avec les habitants qui caractérisent cette gestion. Quel est l’objectif politique de cette plainte, si ce n'est d’empêcher le débat et la publicité sur des décisions que nous contestons ?
Pour ma part, j’ai toujours eu confiance dans la justice et j’espère que cette décision claire permettra de retrouver le chemin du respect et de la sérénité à Colombes. Mais nous ne céderons à aucune intimidation, ni manœuvre visant à restreindre les droits de l'opposition au sein du conseil municipal et à nous empêcher d'informer les habitants. Par cette décision, la justice affirme que les Colombiens ont le droit de savoir ce qui se passe dans leur ville."