C’est en 2012 que Julie Sommaruga est élue pour la 1ère fois députée sur cette terre de gauche longtemps acquise au Parti Communiste. Après une législature extrêmement riche où elle aura obtenu plusieurs avancées significatives pour les villes de Bagneux, Malakoff et Montrouge, elle souhaite poursuivre son engagement dans le cadre des futures élections législatives. Rencontre.
Julie, peux-tu nous en dire un peu plus sur toi ?
Agée de 41 ans, j’ai passé mon enfance dans le quartier nord de Nice puis étudié les lettres à Aix-en-Provence. En 2006, j’ai été chargée de mission à la Mairie de Paris. J’ai notamment travaillé sur les questions liées à la vie étudiante, le logement et l’urbanisme. Très tôt, j’avais en moi cette notion d’engagement pour les causes qui me tenaient à cœur. Dès l’âge de 15 ans, j’ai porté plusieurs combats dans le cadre de la lutte contre l’extrême-droite et les discriminations. Par ailleurs, de 2000 à 2007, j’ai été animatrice pédagogique au sein d’une association. Finalement, c’est en 2008 que j’ai exercé ma première fonction élective puisqu’à l’occasion des élections municipales je suis devenue maire-adjointe, un mandat que j’ai quitté en 2012 afin de me consacrer pleinement à mon mandat de députée. Pour les prochaines élections législatives, je serai accompagnée de Joaquim Timoteo en tant que suppléant. Conseiller municipal à Montrouge, Joaquim est aussi conseiller départemental depuis 2015 et je travaille étroitement et au quotidien avec lui sur le terrain.
Quel bilan tires-tu de ton mandat de députée durant ces cinq dernières années ?
Dès mon élection en 2012, j’ai pris l’engagement de faire de la politique autrement en me consacrant à 100 % à mon travail de députée, en étant assidue à l’Assemblée et très présente sur le terrain. Connaissant les dossiers locaux de chacune de nos trois villes, j’ai ainsi obtenu plusieurs avancées concrètes pour Bagneux, Malakoff et Montrouge : construction d’un lycée général et entrée du quartier de la Pierre plate dans la politique de la ville à Bagneux, maintien de la vente de billets à la gare Vanves-Malakoff et création d’un observatoire du bruit sur les nuisances TGV à Malakoff, maintien de la CPAM et de l’antenne de la Banque de France à Montrouge, etc. Députée de terrain, j’ai consulté les Balnéolais, Malakoffiots et Montrougiens sur les textes de loi qui concernent leur quotidien (logement, emploi, éducation, santé, etc.) et j’ai tenu à relayer à l’Assemblée leurs difficultés et leurs propositions. Attachée à l’éthique et l’exemplarité, j’ai toujours agi en transparence qu’il s’agisse par exemple de ma réserve parlementaire que j’ai rendue publique ou encore de la publication de 12 lettres de députée pour rendre compte de mon action.
Et ta campagne, comment comptes-tu la mener ?
Députée depuis 2012, j’entends poursuivre le travail entrepris avec l’ensemble des Balnéolais, des Malakoffiots et des Montrougiens en portant avec eux un projet progressiste, social, écologiste, démocratique et européen. Je veux ainsi rassembler tous les citoyens de gauche, écologistes et démocrates pour la réussite de notre pays dans la justice. C’est pourquoi je leur propose une démarche constructive et exigeante. Constructive et dynamique pour l’avenir de notre pays. Exigeante et combative pour notre justice sociale, nos valeurs humanistes et répondre aux défis démocratiques et écologiques. Entre s’opposer à tout et approuver chaque mesure les yeux fermés, ma candidature est responsable et équilibrée.
Si tu es élue en juin, comment vois-tu ton action dans un contexte politique aujourd’hui complètement inédit ?
Mes priorités sont claires et cohérentes : soutenir les dossiers locaux de Bagneux, Malakoff et Montrouge, agir à l’Assemblée pour apporter des solutions justes et efficaces, et défendre nos valeurs de justice sociale, humanistes et républicaines. Je continuerai donc à mener des combats essentiels sur le terrain comme le maintien des services publics et l’amélioration de notre cadre de vie. À l’Assemblée, je serai constructive car je veux la réussite de notre pays. J’agirai donc jour après jour, réforme après réforme, pour réduire les injustices et les inégalités, pour donner le meilleur à nos enfants, pour faire aboutir l’indispensable transition écologique, pour moraliser la vie publique et refonder l’Europe pour les citoyens. C’est donc en responsabilité que je voterai des mesures qui ne laisseront personne au bord du chemin comme par exemple un seuil maximum de 25 élèves (CP, CE1, CE2), l’exonération de la taxe d’habitation (80% des français) ou la suppression du RSI. Mais, je serai intransigeante pour obtenir des avancées sociales, européennes et écologiques. Attachée au respect de mes convictions et aux engagements pris, comme je l’ai fait contre la loi travail, la déchéance de la nationalité ou le TAFTA/CETA, je continuerai à faire entendre ma voix, à user de mon pouvoir d’amendement et à m’opposer à tout ce qui sera contraire à mes valeurs. Je n’accepterai pas la suppression de l’ISF, du compte pénibilité, la remise en cause des avancées de la COP 21 ou que l’Assemblée nationale soit dessaisie pour réformer le Code du travail par ordonnances.